Nous avons réuni quelques informations afin de rappeler quelques faits historiques liés au passé du village.
Période Paléolithique et Néolithique
Sur le site de Bordes ,la présence de l’homme semble remonter déjà au Paléolithique. Des fragments de galets et pierres taillées ont été recueillis.
Ils sont les premières traces d’activités laissées par l’homme.
Cette présence de l’homme se poursuit au Néolithique, une hache en pierre polie a été retrouvée.
L’antiquité et la naissance du nom de Bordes
Le peuple antique des Bigerri ou Bigerrones a donné son nom à la Bigorre.
Leur capitale Bigarra pourrait être reconnue dans le village de Cieutat situé à environ 10 kms de Bordes.
Est-ce à dire que ce même peuple occupé le site de Bordes, peuple qui fut vaincu par Crassus, lieutenant de César ?
Il existe les restes d’un oppidum situé sur le haut du village en lieu appelé le Hourquet.
La forme rectangulaire de cette cuvette, 57 mètres de long sur 40 de large, clôturé d’un remblai de terre de 2 mètres de haut et entouré d’un fossé de 3 mètres, est assez car cactéristique des oppidums romains.
Sachant qu’on retrouve depuis Lanespéde jusqu’à Capvern les traces d’une voie romaine (chemin qui s’appelle encore Césarée) on peut penser qu’il s’agissait d’un poste de garnison romaine.
Les hauteurs de Bordes, couvertes au 1er millénaire de forêts et aux sources nombreuses, proches d’un lieu (l’oppidum) où on pouvait se protéger en cas d’attaque, furent certainement le premier berceau du village.
Sur le lieu appelé Artigueseque (terres récemment défrichées), un embryon de village a existé. En témoigne les traces d’une église primitive (croix et ossement humains) retrouvé en ce lieu.
Un château fort fut peut-être édifié.
Fût-il détruit pendant les guerres de religion, au même titre que l’église primitive, quand les troupes protestantes de Montgomery ravagèrent la région en 1567 ?e construit sur ce même lieu. Son existence n’est pas totalement avéré sur ce lieu, bien qu’en 1455 l’Abbé de L’Escaladieu désirait s’y installer.
Les habitants descendaient travailler la terre dans la plaine de l’Arros.
Pour protéger leurs récoltes, abriter leurs bétails, ranger leurs outils ; ils construisirent des granges ou Bordes en gascon, d’où vient peut-être l’origine du nom du village.
Dés lors le centre du village se déplaça dans la plaine de l’Arros, et c’est au milieu du cimetière actuel que fut construite une nouvelle église.
Celle ci était proche d’un ensemble de bâtiments appartenant aux moines, servant d’entrepôts pour les récoltes, d’étables, d’ateliers.
Les premiers écrits officiels sur Bordes :
En 1175, messire Bernard de Nizan , seigneur de Bordes et de Gourgues devint moine à l’abbaye de l’Ecaladieu et fît don au monastère de sa seigneurie de Bordes. A partir de cette date et pendant 600 ans les pères abbés de l’Escaladieu portèrent le titre de seigneurs de Bordes, y jouissant de tous les droits seigneuriaux.
En 1317 ils donnèrent la jouissance et même la propriété des terres sous la forme de « bails en fiefs » .
En 1455, les moines firent construire un bâtisse fortifiée au lieu surplombant l’Arros appelé « Castérot »,dont il ne reste rien .
En 1363 Jean I d’Armagnac céda à Gaston III Phébus la seigneurie de Tournay, suite à la bataille de Launac du 5 décembre 1362.
De fait Bordes fût à la frontière entre la Bigorre et Foix Bearn, l’Arros servant de limite de territoire.
Le village passera définitivement au comte de Foix Jean 1er en 1425 avec la cession de la Bigorre.
De cette période semble être né le blason actuel du village :
Ecu fond d’or avec à droite les trois pals de gueule rouge de la famille de Foix et à gauche les deux lions rouges de Bigorre.
Le rattachement à la France
Le roi de Navarre Henri de Bourbon, deviendra roi de France en 1589 sous le nom d’Henri IV et rattachera la Bigorre à la France en 1607.
Bordes et ses habitants étaient alors représentés par des consuls qui faisaient offices de juges.
Ces consuls rendaient compte aux bayles représentant eux-mêmes, l’un le Comte de Bigorre, l’autre l’Abbé de l’Escaladieu qui étaient les deux seigneurs du village.
Durant cette période, guerres, épidémies et famines s’estompèrent, ainsi Bordes vit sa population s’accroître considérablement.
On comptait environ 800 habitants, soit presqu’autant qu’aujourd’hui.
La Révolution Française (cf livre de l’abbé CARRERE)
En 1790, la disparition de l’Ancien Régime s’accompagna de celle des anciennes assemblées. L’Assemblée Constituante instaura les départements et municipalités.
Avant même la création des Hautes Pyrénées le 4 mars 1790, eu lieu le 27 janvier 1790, l’élection du premier maire du village, de ses six officiers municipaux, d’un procureur de la commune et des notables.
L’ensemble s’appelait conseil général de la commune.
Seuls étaient électeurs les personnes de 25 ans et plus, habitant depuis plus d’un an le village, et pouvant payer une contribution financière, autant dire peu de gens.
Tous étaient élus pour deux ans, renouvelables pour moitié chaque année, et par tirage au sort.
La Constitution de l’an VIII autorisa une plus juste représentativité des habitants, et le 10 juillet 1800 les 10 conseillers élus de Bordes étaient issus de 3 classes allant des propriétaires aux non propriétaires.
La mairie n’existant pas, c’est à l’église que se déroulaient assemblées et votes.
Suite à la décision de l’Assemblée Nationale de confisquer les biens du clergé ceux-ci furent mis en vente
Le 10 juin 1790, le conseil général de la commune acheta le presbytère, mais faute de ressources suffisantes le reste des biens des moines de l’Escaladieu ( bâtiments et terres) resta propriété de l’Etat.
Le XIX ème siècle
Partout en France cette période ouvrit la voie aux changements.
Il en fût de même à Bordes.
La première école :
Si en 1790, la commune décida l’ouverture d’une école, pour autant aucun bâtiment ne fut aménagé ou construit.
A cette époque l’enseignant recevait chez lui les enfants dont les parents pouvaient payer.
En 1857, la commune construisit une école, qui servirait aussi de lieu de réunion. Ce bâtiment est aujourd’hui le siège de la mairie et de la poste.
La nouvelle église :
L’église construite sur le cimetière actuel, menacée d’effondrement fut démolie en 1876.
Dés 1857 devant la dangerosité de son état, la commune décida de l’édification de l’église actuelle.
Les travaux commencés en 1864 furent achevés en 1881.
Le chemin de fer :
La Compagnie du Midi construisit la voie de chemin actuelle entre 1857 et 1863, reliant Toulouse à Pau, puis Bayonne.